Lundi 2 novembre 2020
Les astuces techniques d’Isabelle pour adapter l’IMOCA MACSF à son gabarit
La skipper de l’IMOCA MACSF révèle quelques astuces techniques élaborées auprès de son équipe. Pédalier, palans ou encore manivelles de colonne raccourcies : tout a été pensé pour adapter le bateau à son (petit) gabarit et gagner en puissance, en ménageant le son corps au maximum durant le Vendée Globe.
Un pédalier pour plus de puissance
« Je passe 80% du temps sur mon bateau à manoeuvrer en tournant les manivelles de la colonne. Avec mon équipe, on a donc imaginé un système pour soulager mon organisme et gagner en efficacité. On a les manivelles de colonne à hauteur d’épaules et des pédaliers installés à 20 cm au-dessus du sol. En temps normal, quand j’ai vidé toutes les réserves de sucre des muscles des bras et des épaules, je dois patienter et manger. Avec ce système, quand les bras n’en peuvent plus, j’ai un relais avec les jambes, une source d’énergie supplémentaire ! »
Isabelle Joschke
Isabelle s’assoit dans un siège qu’elle clipse dans le fond du cockpit, et place ses pieds dans les pédales. Elle a ainsi à peu près la même position que sur un vélo couché. L’intérêt consiste à pouvoir répartir les efforts entre les bras et les jambes. Ce système permet par exemple à Isabelle de larguer un ris, l’une des manoeuvres les plus longues. Elle peut aussi rouler un gennaker dans cette position.
Des palans pour ménager le dos
De même, afin de déplacer les voiles quand elle doit virer de bord, Isabelle utilise des palans. Ainsi la force qui s’applique sur son dos est moindre.
« Quand on est fatigué, on a tendance à pousser sur les lombaires, c’est une mauvaise posture. Utiliser un palan est plus long mais j’ai fait le choix de manoeuvrer plus lentement pour préserver mon dos »
Des manivelles de colonne raccourcies pour un meilleur rendement
Dernière combine : la taille des manivelles de la colonne ont été raccourcies pour s’adapter au gabarit d’Isabelle. De cette manière, la skipper n’a jamais les bras complètement tendus mais toujours un peu fléchis.
« Cela m’a changé la vie, j’ai l’impression d’avoir plus de force et plus de ressources. C’est juste que le mouvement est mieux adapté »
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