Jeudi 15 octobre 2020
Cap vers les Sables d’Olonne !
Le Vendée Globe approche à grands pas : ce matin, Isabelle Joschke a mis le cap vers la Vendée pour rallier les Sables d’Olonne, port de départ du tour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance. A un peu plus de trois de semaines du grand saut, la course contre-la-montre est lancée ! Hier encore, notre skipper s’affairait aux ultimes préparatifs à bord. Elle a également mis à profit ses dernières sorties d’entraînement en mer pour garder en tête tous les repères et les automatismes qui lui seront nécessaires au cours des manœuvres.
Tout boucler avant le convoyage
Isabelle pose avec l’avitaillement qu’elle embarquera avec elle sur le tour du monde. Matériel de spare, eau, vêtements, nourriture, pharmacie… Tout y est !
« Pour le convoyage, il y a de l’attention mais pas de tension. Pour moi ce n’est pas un sujet d’inquiétude. Il n’y a pas de tempête d’annoncée ! Si le vent est avec nous, le trajet peut durer 6 ou 7 heures. Une fois là-bas, on ne va plus du tout faire le même boulot. Il faut que tout soit prêt avant. Aux Sables, on n’a pas notre bureau ni notre outillage. L’avitaillement (le chargement des vivres et du matériel) devait être terminé ici, à Lorient. Le jour où l’on quitte notre base, d’une certaine manière on est déjà parti »
Isabelle Joschke
Mémoriser les mouvements du bateau et des manœuvres
« Durant ces navigations, l’important n’est pas seulement l’entraînement lui-même. Je dois garder la main sur les manœuvres, garder en tête les mouvements du bateau. Ce sont des repères sensoriels. Il faut s’imaginer que l’on va passer trois semaines sur le plancher des vaches aux Sables et, le jour du départ de la course, on va se retrouver en mer, sur une surface mouvante, qui bouge de manière irrégulière avec des changements inattendus. D’un seul coup, on va devoir donner toute l’énergie que l’on a pour effectuer des manœuvres sur un bateau qui tangue, sur lequel on est balloté. Trois semaines, c’est long. On perd très vite de la masse musculaire si on ne navigue pas. Le corps perd l’habitude de faire des mouvements à la colonne, de mouliner en pied de mât… Les derniers entraînements servent aussi à bien s’imprégner de tous ces repères sensoriels et musculaires »
Isabelle Joschke
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