Escale technique et nouveau départ pour MACSF sur la Transat Jacques Vabre !

Publié le 10 novembre 2023

Un peu moins de 24h après avoir pris le départ de la Transat Jacques Vabre, la grand-voile de l’IMOCA MACSF s’est déchirée, contraignant Isabelle Joschke et Pierre Brasseur à faire escale à Lorient pour réparer. Arrivé à bon port dans la nuit du mercredi 8 novembre, le voilier a pu reprendre le large ce vendredi en début d’après-midi. Si l’objectif d’une performance sportive n’est malheureusement plus d’actualité, notre duo repart avec l’objectif de boucler la Route du Café en ralliant la Martinique et de prendre part, dès le 30 novembre prochain, à la transat « Retour à la Base ». Isabelle doit en effet valider son ticket d’entrée pour le rendez-vous incontournable de 2024 qu’est le Vendée Globe.

Arrêt au stand pur l’IMOCA MACSF après la déchirure de sa grand-voile

 

Le mercredi 8 novembre, peu avant 6h du matin, la grand-voile de l’IMOCA MACSF s’est déchirée alors qu’Isabelle Joschke et Pierre Brasseur prenaient le troisième ris. Le bateau naviguait à 16 nœuds dans un vent de 30-35 nœuds et pointait alors en 17e position de la Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre. Lors de la manœuvre, la voile faseillait très fort, entraînant la déchirure du bord de chute sur une longueur d’environ 3 mètres.
Heureusement pour notre duo de navigateurs, cette avarie est survenue non loin des côtes et à proximité de la base lorientaise du team Voile MACSF. Après un convoyage rapide, l’IMOCA MACSF a pu regagner son port d’attache le soir même, aux alentours de 22h30. Une fois le voilier amarré, l’équipe technique s’est attelée à retirer la grand-voile du mât puis à la transporter jusqu’à la voilerie North Sails, en charge d’effectuer les réparations.

« Cette déchirure en haut de la voile ne nous permettait plus de naviguer. Il fallait impérativement rentrer pour réparer car il y a la Transat Jacques Vabre mais derrière il y a aussi le Retour à La Base. Nous ne pouvions pas repartir avec une voile partiellement réparée. Il fallait la renforcer et vraiment la consolider pour la suite. Dès notre arrivée à Lorient, l’équipe a été au top en effectuant une véritable mission commando. Ils en ont profité pour consolider quelques détails. C’est super d’être soutenus d’une telle façon. »

Isabelle Joschke

Si Isabelle et Pierre ont pu regagner leur base à Lorient afin de réparer c’est notamment grâce aux règles de course qui autorisent les participants à effectuer des escales techniques une fois le départ donné.

Un nouveau challenge démarre

 

Une telle mésaventure est toujours un moment délicat à digérer dans la vie d’un marin.
Voici un fait de course dont Isabelle et Pierre se seraient bien passé, mais les avaries font malheureusement partie des risques de la voile en compétition, notamment dans des conditions météo soutenues…

Une première option de départ avait été envisagée dans la nuit du jeudi 9 novembre. Néanmoins, les conditions météo attendues dans le Golfe de Gascogne (8 mètres de creux et plus de 40 nœuds de vent) ont contraint l’équipage à décaler son départ. Isabelle et Pierre ont donc largué les amarres ce vendredi 10 novembre, en tout début d’après-midi.

« Je suis très déçue car nous avions effectué un bon début de course. Je pense aussi à mon sponsor, la MACSF, ainsi qu’à ses collaborateurs. Cette escale est comme un demi-abandon. Une partie de la course s’est envolée, il n’y a plus l’enjeu d’être dans le match et dans la compétition. Il n’y a plus le suspense, ce n’est pas anodin… Ce n’est pas facile de repartir en flotte et de se recaler derrière après avoir connu un coup d’arrêt. Malgré tout, j’ai envie d’être en mer et c’est là que je suis sensée être. Au-delà de la déception que nous avons vécue, je suis vraiment heureuse de pouvoir repartir. On a de la chance d’avoir cette possibilité. Et puis la saison n’est pas terminée. L’idée est dorénavant de regagner la Martinique en course en donnant le meilleur de nous-mêmes et d’être présent, pour ma part, au départ du « Retour à la Base ». »

Isabelle Joschke

Le temps des réparations à terre, notre duo est resté concentré sur sa course, et notamment sur la météo à venir. Du gros temps est annoncé au cours des prochaines heures, avant de traverser une période sans vent sur une mer formée. L’IMOCA MACSF va devoir affronter une série de petites tempêtes jusqu’au passage du Cap Finisterre. La suite du programme devrait s’ouvrir sur une navigation au près. Malheureusement pour Isabelle et Pierre, les Alizés tant espérés ne s’annoncent pour le moment pas au rendez-vous…