L’IMOCA MACSF en route vers l’Islande et le grand Nord !

🕑 12 juin 2022

Ce dimanche 12 juin à 17h00 sonnantes, Isabelle a pris le départ de la Vendée Arctique Les Sables d’Olonne aux côtés de 24 autres solitaires en IMOCA. Notre navigatrice s’est élancée dans une grande boucle de 3500 milles nautiques au départ et à l’arrivée des Sables d’Olonne, à l’assaut du grand Nord. Sur son parcours, une destination inédite : l’Islande, qu’elle devra contourner par l’Est avant de redescendre vers les Açores et de faire route retour vers la Vendée. Le temps de course de cette épreuve exigeante est estimé entre 10 et 12 jours.

Il flottait comme une atmosphère de Vendée Globe sur les pontons de Port Olona ce dimanche midi alors que les 25 concurrents s’apprêtaient à rejoindre la zone de départ de la Vendée Arctique. Il faut dire que son parcours n’a rien d’anodin : jamais une course au large n’aura emmené des navigateurs aussi Nord, avec notamment le contournement de l’Islande, source de préoccupation pour chacun d’entre eux en raison des nombreux pièges qui l’accompagneront.

« Le passage du cercle polaire est très symbolique. On ne navigue jamais si haut (le Nord de l’Islande est situé entre 60° et 70° Nord). Cela veut dire qu’il va faire froid et que s’il y a du vent fort, il sera très fort. Quand il y a une tempête dans ces zones, elle est encore plus forte que dans l’alizé car l’air est plus lourd. Le contournement de l’Islande promet d’être hyper chouette, on ne navigue pas tous les jours dans ces eaux ! Mais il faudra également être très concentré et attentif parce qu’en plus des pièges habituels que l’on peut avoir lorsqu’on longe les côtes (les pêcheurs, les cailloux…), on pourra également croiser des baleines. Il faudra donc être très vigilant »

Après avoir savouré les encouragements des Vendéens venus nombreux dans le célèbre chenal des Sables, Isabelle Joschke a profité de conditions météo idéales pour un départ de course avec un vent medium d’une douzaine de nœuds et une mer plutôt plate.

A partir de lundi soir, elle devrait traverser une dorsale anticyclonique au large de la mer d’Irlande avant de retrouver du vent, alimenté par une dépression dans l’Atlantique Nord, pour la montée vers l’Islande, au portant.

« Plus on montera Nord, puis les nuits seront courtes ; d’autant qu’on sera là-bas aux alentours du solstice d’été. J’ai hâte de vivre des journées de 22 ou 23 heures ! On aura des paysages particuliers avec des couleurs étonnantes. Quand il fait nuit là-bas il ne fait jamais nuit noire, c’est très beau, presque féérique. J’aime l’ambiance du grand Nord. Même quand on ne voit que l’horizon, on ne se sent pas du tout au même endroit que lorsqu’on navigue en Bretagne. C’est imperceptible, ce sont des odeurs, des couleurs, la température de l’air… »

Pour Isabelle, cette course s’annonce plus difficile qu’une Route du Rhum. Alors qu’elle aborde sa seconde participation à la Vendée Arctique, les objectifs de notre navigatrice sont clairs : être dans le match, et engranger les 3500 milles nautiques de l’épreuve, la première des cinq courses qualificatives pour le Vendée Globe 2024.

« Je vais clairement chercher du match sur cette Vendée Arctique. J’avais beaucoup aimé l’édition il y a deux ans. J’avais bataillé dur, j’étais contente de moi. J’ai vraiment envie de retrouver un match sympa. Et puis cette course est qualifiante pour le Vendée Globe, c’est un peu la cerise sur le gâteau. Avec la MACSF, nous sommes tournés vers 2024, c’est notre objectif principal. »

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