Mercredi 8 juillet 2020

Message du bord – Le mardi 7 juillet 2020

Cela fait bientôt quatre jours qu’Isabelle s’est élancée à l’assaut de la Vendée-Arctique-Les Sables d’Olonne à bord de l’IMOCA MACSF. En 5e position ce matin, notre skipper poursuit son ascension vers l’Islande, où elle devra contourner le waypoint COI-UNESCO, aux abords du cercle polaire arctique. Contactée hier par l’organisation de la course, notre skipper évoque le rythme de vie intense à bord et les conditions météo musclées qu’elle a traversées la nuit précédente.

Isabelle, ton début de course est très impressionnant, vu de la terre !

« Moi aussi, je suis étonnée, impressionnée de ce début de course ! Je ne m’attendais clairement pas à ça. C’est hyper chouette et, en même temps, ce n’est pas simple. Je suis aussi surprise par ma 5e place provisoire ». 

Les conditions de course n’ont pas l’air faciles, particulièrement hier…

« Ça a été hyper éprouvant la dernière nuit, c’était impressionnant. J’ai même décidé de lever le pied parce que c’était invivable. Sur l’eau, il y avait quelque chose d’assez indescriptible. Le bateau allait trop vite pour moi, je ne supportais plus d’être à bord. Je pense qu’on a eu des conditions vraiment compliquées, et à risque. Ça n’a pas duré très longtemps, ce fut fort quelques heures, puis ça s’est radouci. Heureusement, parce que je me demandais comment j’aurais pu faire pour tenir aussi longtemps. Surtout, au milieu de ça, j’essaie de ne pas me décoller de mon intention première, qui est de terminer cette course et me qualifier pour le Vendée Globe. »

Tu as passé un curseur, en termes d’engagement ?

« C’est un rythme assez fort : j’essaie de suivre la flotte. Je sens que je peux, mais je dois faire des choix en permanence. Je ne peux pas tenir indéfiniment comme ça, et je ne peux pas tout faire, je ne pourrai jamais tout gérer. Il y a trop de bricole, trop de réglages, trop de stratégie, trop de boulot… J’essaie d’oublier les autres, de me caler sur les priorités. Et si la priorité, c’est le repos… tant pis pour la flotte ».

Qui a le plus passé un cap. Ton bateau ou toi ?  

« Le bateau a passé un cap ces deux derniers hivers, avec l’ajout de foils et diverses transformations. Quelque chose s’est joué dans ma navigation d’entraînement en janvier et février, au cœur de l’hiver. Je suis partie toute seule, j’ai engrangé énormément d’expérience, et c’est clair que je ne saurais pas tenir ce rythme sans cette expérience dans les pattes ».

Comment suivre le parcours d’Isabelle et de l’IMOCA MACSF ?

Rendez-vous sur la cartographie de la Vendée-Arctique-Les Sables d’Olonne, actualisée toutes les 30 minutes, 7 jours sur 7, 24 heures sur 24 !

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