Remise en selle avec le Défi Azimut

C’est la rentrée pour Isabelle Joschke et l’IMOCA MACSF ! Après plusieurs semaines de récupération cet été, la navigatrice a repris fin août le chemin des entraînements à Lorient. A partir du 14 septembre, elle sera au départ du Défi Azimut Lorient Agglomération, dernière confrontation avant l’objectif principal de la saison, la Route du Rhum-Destination Guadeloupe.

Rendez-vous désormais incontournable de la course au large lorientaise, le Défi Azimut se déploiera à la Base des sous-marins de Keroman du 13 au 18 septembre 2022. Pour sa 12e édition, l’événement inscrit au calendrier des IMOCA Globes Series reste fidèle à son ADN avec un programme à la fois convivial, sportif et multi-format. Ainsi, la compétition s’articule cette année encore autour de trois épreuves phares : les runs de vitesse, les 48h Azimut et le tour de l’île de Groix en équipage.

Une compétition multi-format

 

Organisés en rade de Lorient le mercredi 14 septembre, les runs de vitesse offriront aux participants quatre tentatives pour réaliser la plus belle pointe de vitesse de la flotte. La journée du jeudi laissera quant à elle place au grand départ des 48h Azimut. Cette épreuve au large invitera les skippers à effectuer une boucle dans l’Atlantique sur deux journées de navigation complètes. Année de Route du Rhum oblige, les participants seront seuls à la barre de leur monocoque, et embarqueront pour l’occasion un médiaman, présent pour rapporter de belles images de mer. Cette semaine nautique s’achèvera par le traditionnel tour de l’île de Groix en équipage, le dimanche 18 septembre.

Un plateau exceptionnel s’apprête à se frotter à ces cinq journées de compétition, avec une trentaine d’IMOCA attendus.

Dernier tour de chauffe pour l’IMOCA MACSF avant la Route du Rhum – Destination Guadeloupe

 

Après deux mois de chantier d’été, l’IMOCA MACSF est fin prêt pour repartir en mer. Resté à quai de juillet à fin août, le monocoque a bénéficié d’une série d’aménagements lui permettant de gagner en fiabilité et en performance. Le mât a notamment été retiré de manière à contrôler le bon fonctionnement de ses circuits électroniques intégrés. Équipé de nouveaux bastaques (câbles ancrés à l’arrière du bateau pour contrer les efforts des voiles d’avant et retenir le mât), l’IMOCA accueillera également une grand-voile flambant neuve avant le départ du Défi Azimut.

Forts de ce chantier d’optimisation, lsabelle et l’IMOCA MACSF ont repris les entraînements, avant de retrouver le chemin de la compétition. Isabelle signera sa 6e participation au Défi Azimut, dernière opportunité sportive pour étrenner son voilier en mode course, avant le coup d’envoi de la Route du Rhum, le 6 novembre 2022 (depuis Saint-Malo).

Trois questions à Isabelle

 

Quel a été ton programme cet été ? Est-ce que même en vacances on pense et on prépare la Route du Rhum ?

« J’ai fait totalement autre chose que du bateau pendant mes vacances, dans un environnement loin de la mer. J’ai bien déconnecté ! Pour moi, c’est le meilleur moyen de me préparer au Rhum, c’est celui que je trouve le plus efficace. Cela me permet de me ressourcer avant de me focaliser sur mon objectif de la saison. C’est important de changer de décor et d’ambiance, de faire le plein d’une autre énergie, de mon point de vue c’est idéal en tout cas. »

Avec quels objectifs as-tu repris les entraînements ?

« En ce moment c’est la reprise des manœuvres. J’ai fait du sport pendant mes vacances mais je n’ai pas travaillé les mêmes chaînes musculaires que sur le bateau ; je me refais donc un physique pour manœuvrer en solitaire en course. Je retrouve mes marques sur le bateau et mes automatismes.
Côté IMOCA MACSF, deux choses : on s’assure que tout fonctionne à bord (dessalinisateur, hydro-générateurs, électronique…), on est vraiment sur un check-up de reprise. Et nous avons de nouvelles voiles pour la Route du Rhum donc il s’agit de les valider et de les régler pour qu’elles soient bien opérationnelles. »

Parle-nous du Défi Azimut…

« Comme tous les ans le Défi Azimut est vraiment bien placé dans le calendrier car il permet de se remettre des objectifs pour que le bateau et la skipper soient prêts. Pour moi c’est vraiment le dernier galop d’essai avant le Rhum.
De plus, lors des 48 heures Azimut, nous naviguons en flotte assez serrée du fait de la courte durée de la course, cela nous permet de travailler spécifiquement sur la vitesse du bateau et les réglages. Cette manche est vraiment axée performance à 100% alors que dans les entraînements on travaille sur beaucoup de choses à la fois. C’est selon moi ce qui est le plus intéressant dans ce Défi Azimut dans le cadre d’une préparation pour la Route du Rhum.
Mais il ne faut pas oublier les runs de vitesse et le Tour de Groix qui sont des moments funs et de convivialité car ils nous permettent d’embarquer nos partenaires et de les faire participer à une course grandeur nature. C’est sympa de partager ces moments avec eux ! »