Jeudi 5 novembre 2020

Dans les starting-blocks !

Le départ de la 9e édition du Vendée Globe sera donné dimanche à 13h02 au large des Sables d’Olonne. Un coup d’envoi qui, avec la dégradation de la situation sanitaire, ne ressemblera à aucun autre pour Isabelle et les 32 autres navigateurs en lice. Sereine avant le grand saut, la navigatrice franco-allemande a hâte de prendre le large mais n’a pas l’intention de lâcher les chevaux sitôt la ligne franchie. A bord de son IMOCA MACSF, elle préfère entrer dans son tour du monde en douceur, se caler sur son rythme, afin de tirer le meilleur d’elle-même et de son bateau.

L’envie d’y être déjà

A la veille de son premier tour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance, Isabelle Joschke a des fourmis dans les jambes. Les dernières semaines à quai ont été longues et le confinement imposé à la flotte n’a rien arrangé.

« Je commence à avoir hâte d’y être. Il y a à la fois de l’envie, une grande sérénité et aussi des coups de stress qui viennent, qui de temps en temps m’envahissent et puis repartent. C’est un joyeux mélange. Avec mon équipe, on est vraiment dans les petits détails et les derniers réglages au niveau de la préparation. Je me plonge de plus en plus dans la navigation, je consulte mes cartes informatiques et mes logiciels, je surveille mes fichiers météo. Aujourd’hui, je me sens prête »

Isabelle Joschke

Un départ en catimini

Dimanche, pour la première fois dans l’histoire du Vendée Globe, le public manquera à l’appel. En raison du huis-clos imposé par les nouvelles restrictions sanitaires, les passionnés de voile et les badauds ne pourront pas se masser dans le chenal et sur la jetée des Sables d’Olonne pour encourager les aventuriers. Forcément l’ambiance et l’émotion vont s’en ressentir.

« La sortie du chenal, c’est une grosse émotion. Sans la foule, ce sera particulier. La présence du public permet de mesurer la portée de ce que l’on va faire mais c’est aussi une charge émotionnelle en plus. Il y a des gens qui sont là pour vous soutenir. Cela ajoute de la pression car on a envie de se sentir à la hauteur de leur soutien et de l’événement. Prendre un départ de course dans le calme, c’est ce que l’on peut me souhaiter de mieux »

Une entame de course en douceur

Lors de la Vendée-Arctique-Les Sables d’Olonne, course de qualification au tour du monde, la skipper de l’IMOCA MACSF avait impressionné les observateurs. Cependant, Isabelle n’envisage pas de rééditer son départ canon sur le Vendée Globe. Les enjeux et le format de la course sont trop différents.

« Le mot d’ordre c’est de ne pas partir à fond, comme une balle. Je veux entrer dans mon tour du monde en douceur. Prendre le temps de me sentir bien. Il n’y aura pas de précipitation de ma part. Je souhaite trouver mon rythme et surtout je n’essaierai pas de m’étalonner par rapport aux autres bateaux. Je ne pars pas pour impressionner. Je sais que le Vendée Globe n’est pas une épreuve comme les autres. Il y a des compétitions qui se jouent quasiment sur le départ. Ici mon objectif sportif principal est de terminer, d’être dans le bon wagon des 50% qui vont rallier l’arrivée. Après si tout se passe bien, je serais heureuse de pouvoir finir dans les 10 premiers du classement »

Des prévisions météo a priori favorables

A quel scénario doit-on s’attendre dimanche pour le départ et les jours suivants ? A trois jours du départ, il faut être prudent car les prévisions vont encore s’affiner mais la dynamique qui se dessine est plutôt positive pour la flotte. Les 33 concurrents partiraient probablement avec du vent de secteur sud sud-est, dans une mer maniable et sous un temps relativement ensoleillé.

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