Publié le 11.08.2021
Isabelle tire un bilan positif de sa Rolex Fastnet Race
La navigatrice et son co-skipper Fabien Delahaye ont bouclé ce mercredi 11 août à 12h25 la 49e édition de la Rolex Fastnet Race après trois jours de course. A bord de l’IMOCA MACSF, le binôme se classe 9ème dans sa catégorie à l’arrivée à Cherbourg-en-Cotentin. Malgré un départ épique dans les eaux du Solent et des choix tactiques qui ne se sont pas toujours révélés payants, Isabelle tire un bilan positif de ce galop d’essai sur un parcours inédit qui entrait dans la préparation de la Transat Jacques Vabre, l’objectif principal de sa saison.
Des frayeurs et un départ canon
Si la Fastnet est aussi mythique, cette classique anglaise le doit en particulier à son départ aussi spectaculaire que périlleux. Avec des conditions météo très musclées et un trafic comme à son habitude très dense, Isabelle et Fabien ont connu quelques gros frissons durant les premières heures de course le long des côtes anglaises.
« Le départ est hyper chaud dans 25 à 32 nœuds. Avec les courants contraires au vent, cela signifie une mer défoncée à la sortie du Solent. Sur la ligne de départ, la flotte comptait une cinquantaine de bateaux de taille différente. C’était vraiment sportif avec des croisements très stressants. Notre bateau n’est pas du tout adapté à ce type de configuration où l’on vire de bord toutes les 3 minutes. Avec Fabien, on a réalisé une belle sortie du Solent, mais ce fut bien tendu. On a dépensé énormément d’énergie. On était rincé l’un comme l’autre le premier soir »
détaille la skipper
Une association au beau fixe
Pour le binôme Isabelle Joschke-Fabien Delahaye, cette 49ème Rolex Fastnet Race constituait la première sortie officielle. Si tout n’a pas été parfait car l’équipage est encore en rodage, la skipper de MACSF a trouvé de nombreux motifs de satisfaction à leur collaboration naissante :
« On s’est vraiment bien entendu à bord. La collaboration a été très fluide. On a enchaîné des manœuvres à la pelle, on s’est posé pas mal de questions. Nous n’avons pas connu que de la réussite, certains choix tactiques n’ont pas marché ou encore certains timings n’étaient pas forcément bien calés. Parfois c’était juste un peu de malchance. Mais on l’a plutôt bien pris. Au contact l’un de l’autre, on a appris plein de choses. C’était hyper intéressant »
Un bilan globalement très positif
Évidemment, après leur excellente entame de course, Isabelle et Fabien pouvaient légitiment nourrir de belles ambitions sur cette Fastnet. Leur 9ème place à Cherbourg peut laisser quelques regrets. Pour autant, les raisons de se réjouir l’emportent à l’arrivée.
« Mardi on a eu une descente de la mer d’Irlande tout simplement géniale avec le bateau qui avançait super bien sur une mer très plate. Même si tout n’a pas marché comme on l’aurait souhaité, on s’est régalé tous les deux. On a enchaîné les manœuvres, essayé des configurations de voile. Je trouve que dans l’ensemble on a plutôt bien navigué »
La course a aussi charrié son lot de frustrations. En particulier au niveau des choix tactiques.
« La première nuit, la plupart des concurrents du Pôle Finistère de Port-la-Forêt sont tous partis vers les îles anglo-normandes. De notre côté on a fait le pari de rester à proximité des côtes anglaises et cela ne s’est pas révélé payant. Ensuite la course est partie beaucoup par devant. En arrivant au Fastnet, on était proche d’Apicil et finalement on est resté arrêté dans la pétole… On n’a pas été très bien servi à ce moment-là. En une heure, le différentiel entre nos deux bateaux est passé de 0,5 à 10 milles. Cela fait partie du jeu »
conclut Isabelle
Prochain rendez-vous avec la compétition à partir du 15 septembre à Lorient pour le Défi Azimut !
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